Histoire du KRG
Le Gouvernement Régional du Kurdistan (GRK) a été formé en 1992 par l'Assemblée nationale du Kurdistan, le premier parlement démocratiquement élu au Kurdistan (et en Irak) après l'instauration d'une zone d'exclusion aérienne destinée à protéger la Région du Kurdistan de la violence de l'ancien régime Baas irakien.
Le Gouvernement Régional du Kurdistan a acquis de l'expérience et de l'expertise à travers les cabinets successifs, et surtout après la chute de l'ancien régime irakien en 2003, le 5ème cabinet s'est lancé dans un certain nombre de projets et de politiques sans précédent. Il s'agit notamment de la construction d'aéroports internationaux, d'une politique pétrolière et gazière proactive, de la reconstruction des infrastructures de la Région, de la promotion des relations avec les membres de la communauté internationale, et d'un financement accru des projets sociaux et économiques dans la Région. Le 6ème cabinet s'est appuyé sur les succès du 5ème cabinet, en promouvant un certain nombre de questions nationales importantes liées au logement, à l'enseignement supérieur et à la transparence du Gouvernement. Le 7ème cabinet a obtenu quelques succès stratégiques clés, dont aucun n'est plus important que les développements dans le domaine du pétrole et du gaz et un afflux rapide d'investissements étrangers.
Les précédents cabinets ont supervisé des améliorations révolutionnaires dans la fourniture de services de base aux citoyens, notamment l'approvisionnement en électricité, le développement des infrastructures, l'amélioration des services de santé et d'éducation, ainsi qu'une croissance sans précédent du PIB par habitant et du niveau de vie.
Le KRG aujourd’hui
La Région du Kurdistan est une région fédérée de l’Irak reconnue officiellement par la Constitution irakienne de 2005. Ses principales institutions sont le Gouvernement Régional, la Présidence et le Parlement.
Conformément à la Constitution Fédérale de l'Irak, les institutions du Kurdistan exercent l'autorité législative et exécutive dans de nombreux domaines, y compris pour l'attribution du budget Régional, la police et la sécurité, les politiques d'éducation et de santé, la gestion des ressources naturelles et le développement des infrastructures.
Le Gouvernement Régional du Kurdistan collabore également avec le gouvernement fédéral irakien dans de nombreux domaines relatifs aux autres régions de l’Irak, notamment pour veiller à l'application de la Constitution irakienne.
Le Gouvernement Régional du Kurdistan siège à Erbil, dans la capitale de la Région, et administre les gouvernorats d'Erbil, de Souleymanieh, de Duhok ainsi que d'autres zones. Il est constitué de 19 ministères.
Le GRK exerce le pouvoir exécutif en conformité avec les lois de la Région du Kurdistan édictées par l'Assemblée nationale du Kurdistan, démocratiquement élue.
Le Gouvernement actuel, dirigé par le Premier ministre Masrour Barzani, est entré en fonction en juillet 2019. Son adjoint est Qubad Talabani.
La Constitution irakienne de 2005 reconnaît le GRK, l'Assemblée nationale du Kurdistan ainsi que les forces des Peshmergas en tant que forces armées légitimes, faisant partie du système de défense nationale.
Le Premier ministre : Masrour Barzani
Masrour Barzani a été nommé Premier ministre du Gouvernement Régional du Kurdistan le 10 juillet 2019.
Sa promotion à ce poste fait suite à un long mandat en tant que chancelier du Conseil de sécurité de la Région du Kurdistan irakien, au cours duquel il a dirigé les efforts visant à sauvegarder les acquis de la Région du Kurdistan, et à lutter contre le groupe Etat islamique.
Sous sa direction, certaines des communautés les plus vulnérables du Moyen-Orient ont été protégées. Erbil, le siège du Parlement de la Région du Kurdistan, abrite désormais une communauté florissante de chrétiens du Moyen-Orient qui ont obtenu un refuge à long terme contre la persécution.
Masrour Barzani est un membre important de la direction du Parti Démocratique du Kurdistan (PDK). En 1985, âgé de 16 ans seulement, il décide de rejoindre le mouvement de résistance kurde et devient Peshmerga. Il participe activement à la bataille de Khwakurk contre l'armée de Saddam Hussein en 1988, puis au soulèvement de 1991 contre Saddam Hussein après la première guerre du Golfe.
Après avoir obtenu une licence en Relations internationales à Washington, il continue à s’intéresser à la résolution des conflits et à la paix.
En 1998, Masrour Barzani retourne au Kurdistan et est élu au Comité central par le 12ème Congrès du PDK. La même année, il est nommé directeur général de l'Agence de protection et de renseignement. En 2010, il obtient le plus grand nombre de voix au 13ème Congrès, et est réélu au Conseil de direction, puis il est sélectionné comme l'un des membres du Politburo du PDK. En 2012, il est nommé premier chancelier du Conseil de sécurité de la région du Kurdistan par le Président de la région du Kurdistan, Masoud Barzani. Sa mission consiste alors de superviser les services de renseignement.
En 2005, il a fondé la Barzani Charity Foundation au Kurdistan irakien. Cette organisation caritative à but non lucratif fournit une aide aux personnes déplacées à l'intérieur du pays, aux réfugiés ainsi qu'aux populations locales vulnérables, et s'inspire de la vie, de la lutte et des principes du Général Mustafa Barzani.
Le Vice-premier ministre : Qubad Talabani
Qubad Talabani est le Vice-premier ministre du Gouvernement Régional du Kurdistan (GRK).
Grâce à ses efforts, un vaste plan de réforme économique a été lancé, et a permis, entre autres, de supprimer 50 000 emplois fictifs au sein de la fonction publique, permettant au Gouvernement d’économiser des millions de dollars par mois.
Entre 2006 et 2012, Qubad Talabani a occupé le poste de Représentant du Gouvernement Régional du Kurdistan aux États-Unis. Mandat durant lequel il a considérablement développé la relation entre le gouvernement américain et le Gouvernement Régional du Kurdistan.
Pendant son mandat de Représentant du Gouvernement Régional du Kurdistan aux États-Unis, Qubad Talabani a également joué un rôle déterminant dans la formation du Conseil des affaires du Kurdistan des États-Unis en novembre 2011, ayant pour mission de faciliter les échanges et le commerce pour les entreprises américaines dans la Région du Kurdistan et de renforcer les liens entre le secteur privé aux États-Unis et dans la Région du Kurdistan.
Il a également renforcé l’implication et l’engagement de la diaspora kurde aux États-Unis dans la politique américaine.
Le cabinet :
-Farsat Ahmad Abdullah : ministre de la Justice
-Shoresh Ismail Abdulla : ministre des Affaires de peshmerga
-Rebar Ahmed Khalid : ministre de l’Intérieur
-Awat Janab Noori : ministre des Finances et de l'économie
-Saman Hussein Muhammad : ministre de la Santé
-Alan Hama Saeed Salih : ministre de l’Éducation
-Dana Abdulkareem Hamasalih : Ministre du logement et de la reconstruction
-Sasan Othman Awni Habib : ministre des Municipalités et du tourisme
-Aram Mohammad Qadir : ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique
-Dara Rashid Mahmud : Ministre du planning
-Kwestan Mohamad Abdulla Maarouf : Ministre du travail et des affaires sociales
-Mohammad Said Ali : ministre de la Jeunesse et de la culture
-Abdullah Mahmood Mohammad : ministre des Martyrs et des affaires anfal
-Begard Dlshad Shukralla : ministre de l’Agriculture et des ressources de l'eau
-Kamal Muslim Saeed : Ministre du commerce et de l'industrie
-Ano Jawhar Abdulmaseeh Abdoka : ministre des Transports et des communications
-Pshtiwan Sadq Abdullah : ministre des Dotations et des affaires religieuses
-Kamal Mohammad Salih Khalil : ministre de l’Électricité
-Aydin Maruf Selim : Ministre d'État
-Vala Fareed Ibrahim : Ministre d'État
-Khalid Salam Saeed : Ministre d'État
Les missions du Gouvernement Régional du Kurdistan
Réformes
Le nouveau Gouvernement Régional du Kurdistan veut créer une
économie plus forte et diversifiée.
Pour y parvenir, le KRG compte s’y prendre de la manière
suivante :
Réduire la dette
Le Gouvernement s'est engagé à encourager les investissements
et les opportunités de développement dans tout le Kurdistan. Tout d'abord, le KRG
doit prendre le contrôle des finances de la Région et réduire ses dettes.
Pour ce faire, le Gouvernement s’engage à travailler de
manière constructive avec Bagdad afin d'obtenir l'aide du gouvernement irakien,
tout en obtenant une part plus équitable du budget fédéral.
Promouvoir la diversité économique
L'économie du Kurdistan a largement bénéficié des réserves
de pétrole et de gaz.
L'une des priorités du Gouvernement consiste à mettre en
place des mesures de diversification économique. Outre l'exploitation des
ressources d'énergie durables, ces initiatives encourageront également les
investissements dans trois secteurs clés : l'industrie, l'agriculture et le
tourisme.
Faciliter les affaires au Kurdistan
Le KRG veut créer le cadre réglementaire adéquat pour
encourager les entrepreneurs étrangers et nationaux, faciliter les affaires au
Kurdistan et investir dans les infrastructures de la Région.
Les perspectives économiques futures du Kurdistan sont
brillantes. Les investisseurs potentiels et les partenaires commerciaux seront
encouragés par la détermination du nouveau Gouvernement à relever ses défis
fiscaux de manière robuste et transparente, tout en jetant les bases d'une
croissance économique soutenue et généralisée.
Bonne gouvernance
Le Gouvernement veut construire un Kurdistan fort et tourné
vers l'extérieur.
En exerçant un contrôle plus strict sur les finances du
Kurdistan et en augmentant la transparence, le KRG veillera à ce que les fonds
soient alloués là où ils sont nécessaires et à ce que les responsables rendent
des comptes.
Selon les sondages d'opinion, la lutte contre la corruption
est une priorité absolue pour les citoyens de la région. Par conséquent, le Gouvernement
fera tout ce qui est en son pouvoir pour éradiquer ce problème. La position du
KRG est claire : les fonctionnaires doivent servir et non exploiter leur
position. Toutes les nominations Gouvernementales seront fondées uniquement sur
le mérite et l'expertise.
Les réformes du secteur public, notamment les nouveaux
mécanismes de contrôle, les nouveaux services numériques et la réduction de la
bureaucratie, sont au cœur du programme du 9ème cabinet.
Transformation digitale
Déclaration du Premier ministre Masrour Barzani
« Il est de plus en plus évident que l'excellence en
matière d'administration numérique est essentielle pour encourager les
investissements, soutenir la croissance, attirer et retenir les talents et
construire un avenir résilient et sûr pour nos citoyens.
Cette recherche de l'excellence est un moyen de nous assurer
que nous engageons et servons nos citoyens, et que nous leur fournissons des
services adaptés.
La technologie est la clé pour fournir une prestation de
services efficace du gouvernement à ses citoyens. La stratégie de
transformation numérique de mon Gouvernement définit la manière dont nous
allons y parvenir.
La stratégie et les actions qui la soutiennent définissent
une voie claire pour la transformation numérique, fondée sur l'amélioration de
l'accès des citoyens et des entreprises aux services publics, la
rationalisation des structures gouvernementales et l'amélioration des
processus. L'objectif ultime de la stratégie est de garantir un accès facile
aux services publics pour tous.
Au début du 9ème cabinet, l'une des principales priorités de
mon Gouvernement était d'accorder au Département des technologies de
l'information un mandat fort pour diriger et réaliser la transformation
numérique du Kurdistan. Je reste profondément attaché aux objectifs de cette
stratégie et je continuerai à donner la priorité à sa mise en œuvre. »
Les relations Erbil-Bagdad
Ce Gouvernement marque une nouvelle ère pour la Région du
Kurdistan, ce qui implique de renouveler ses relations avec l’Irak et ses
partenaires mondiaux. La priorité de l'administration est de développer un
partenariat constructif et stable avec Bagdad, fondé sur le respect mutuel et
une coopération significative. Cela implique une compréhension claire des
droits et des devoirs des deux parties.
Affaires étrangères
Un partenaire mondial solide et digne de confiance
L'engagement du Gouvernement Régional du Kurdistan à
construire un Kurdistan prospère et fort est essentiel pour la stabilité à long
terme de la Région.
Dans le même temps, ce Gouvernement donnera la priorité à
des relations pacifiques avec ses voisins et veillera à ce que la Région du
Kurdistan soit respectée.
Intérêts communs et respect mutuel
Le Gouvernement Régional du Kurdistan s'est révélé être un
partenaire international précieux, dans les domaines du commerce, de l'économie
et de la sécurité. Plus récemment, le KRG a lutté de manière exceptionnelle
contre le groupe terroriste Etat islamique.
Le Kurdistan est devenu un havre de tolérance dans cette Région, accueillant des millions de réfugiés au moment où ils en avaient le
plus besoin. Le KRG a besoin du soutien de la communauté internationale pour
protéger et préserver ce havre.
Le Kurdistan embrasse la diversité religieuse et ethnique,
et promeut la coexistence pacifique. Le Gouvernement entretient de bonnes
relations avec ses voisins et alliés, basées sur la compréhension mutuelle.
Nos valeurs
Le Kurdistan est fier de son engagement à long terme en
faveur de la démocratie, de la coexistence religieuse et culturelle et de
l'État de droit - des valeurs qui font de la Région autonome un partenaire égal
de la communauté internationale.
La Région du Kurdistan entretient des alliances et des
amitiés solides avec les pays occidentaux, comme en témoignent la lutte commune
contre l’EI, l'élargissement de la coopération et de la formation en matière de
sécurité, et les solides relations commerciales qui se chiffrent en milliards.
Un regard vers l'avenir
La priorité de ce Gouvernement est d'étendre ses solides relations
internationales. Le KRG renforce son réseau diplomatique à l'étranger, en
veillant à ce que le Kurdistan soit au centre de discussions essentielles sur
la sécurité et le commerce.
Forces de sécurité
Renforcer les forces de sécurité du Kurdistan
Le nouveau Gouvernement a promis de construire un Kurdistan
fort et sûr.
Afin de tenir cette promesse, le KRG s'appuie sur la
contribution historique du Kurdistan à la lutte mondiale contre le terrorisme
en réformant, modernisant et renforçant les Peshmerga.
Planifier la sécurité future
Afin de rester fort, le KRG doit revoir l'organisation de ses
forces armées. C’est pour cela que le Gouvernement s’engage à réformer son
système de sécurité et ses différentes unités de Peshmerga.
Le Gouvernement s'engage à mener à bien ces réformes, car
elles constituent un élément clé. Tous les membres de ce Gouvernement partagent
la même ambition d'un Kurdistan fort, stable et sûr.
Développements impliquant nos partenaires
Dans le même temps, le Gouvernement Régional du Kurdistan va
dynamiser l'initiative de renforcement des capacités en cours au sein du
ministère des Affaires peshmergas. Avec le soutien de l'Allemagne, du
Royaume-Uni et des États-Unis, des progrès importants ont déjà été réalisés,
mais il reste encore beaucoup à accomplir.
Dans le cadre du développement d'un nouveau partenariat
constructif avec Bagdad, le GRK réitérera l'importance du rôle des Peshmerga
dans la promotion de la stabilité régionale. Selon l'article 121 de la
constitution irakienne, les Peshmerga sont officiellement reconnus comme les
gardes régionaux du Kurdistan. Par conséquent, au cours de ses pourparlers avec
Bagdad, le Gouvernement Régional du Kurdistan s'attachera en priorité à obtenir
de l'État fédéral tous les droits des Peshmerga, tels que les armes, la
formation et le financement.
Le Gouvernement mènera toutes ces activités en respectant
pleinement la culture, les traditions et les réalisations des Peshmerga et de
nos unités militaires.
Le Gouvernement Régional du Kurdistan compte 19 ministères, 5 départements (Département des Affaires étrangères, Département des Médias et de l'Information, etc...), et 6 autres entités (Bord d'Investissement, Haut conseil pour la femme, etc...).
Pour aller plus loin : Site web du Gouvernement régional du Kurdistan